Lors d’un événement potentiellement traumatique, soudain, intense, violent, les personnes peuvent réagir de différentes façons. Faisons un point sur ces états.
LE STRESS
L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail a proposé une définition officielle du stress :
« Un état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et les ressources dont elle dispose pour y faire face. L’individu est capable de gérer la pression à court terme, mais il éprouve de grandes difficultés face à une exposition prolongée ou répétée à des pressions intenses. En outre, différents individus peuvent réagir de manière différente à des situations similaires… »
Le stress n’est donc pas une maladie mais un phénomène subjectif.
Il n’est ni bon ni mauvais en soi, c’est son intensité, son accumulation, sa durée qui détermineront son impact sur la santé, avec des risques sur la santé mentale des individus.
L’ETAT DE STRESS AIGU
L’ESA (état de stress aigu) est un ensemble de symptômes, qui dure minimum 3 jours à maximum 4 semaines après l’exposition à un événement potentiellement traumatogène. Les symptômes se retrouvent dans des clusters : intrusion, humeur négative, dissociation, évitement ou hyperactivation. L’état de stress aigu, de par la profonde détresse qu’il engendre, vient perturber la vie sociale et/ou professionnelle de la personne, mais ponctuellement.
L’ETAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Un ESPT (état de stress post traumatique) est un ensemble de symptômes résultant d’une confrontation directe ou indirecte à la mort, événement qui créé une effraction, tel un attentat, une agression, une blessure grave, un accident, une catastrophe naturelle, la mort d’un proche, la lutte contre une maladie grave, … Une période de latence peut être observée, entre l’événement et l’apparition des symptômes, qui sont de différentes natures : des reviviscences (la personne revit en partie l’événement de façon impromptue, des souvenirs envahissants, des cauchemars, des flashbacks…), de l’évitement ( de personnes, de lieux, d’objets qui rappelleraient l’événement traumatique), des troubles cognitifs (altération de la mémorisation, de la concentration), de l’hyper vigilance, des troubles du sommeil, des impacts émotionnels (tristesse, peur, horreur, culpabilité…), une perte d’intérêt pour les activités du quotidien…